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Abus sexuels : comment protéger son enfant ?
Pour protéger notre enfant nous devons lui apprendre à se défendre contre les menaces les plus fréquentes.
Pour cela, il faut lui expliquer que son corps lui appartient et qu’il doit être prudent.Prévenir les abus sexuels ne se résume pas à quelques conseils.
Il s’agit d’abord pour les parents de respecter le corps et l’intimité de leurs enfants. Et de leur enseigner les interdits avec des mots simples.
Car pour pouvoir dire non, un enfant doit être averti.
Comment aborder un sujet si délicat ?
Tout d'abord, pour parler de violences sexuelles, il faut tenir compte de l’âge de l’enfant. Le sujet ne sera pas abordé de la même manière qu’il ait 5 ou 11 ans.
La psychologue clinicienne pour enfants et adolescents, Angélique Kosinski-Cimelière, nous explique qu’il faut "savoir adapter son vocabulaire.
Pour les informer de la meilleure des façons, il faut ainsi choisir des mots simples et éviter les choses imagées.
C’est essentiel d’être le plus clair possible".
Par ailleurs, les agresseurs culpabilisent souvent leurs victimes en assurant que ce qui a été fait est un "secret" et donc qu’elles ne doivent rien dire.
Qu’est-ce qu’un abus sexuel ?
C’est un geste posé sur une personne donnant ou recherchant une stimulation sexuelle inappropriée par rapport à l’âge et au niveau de développement del’enfant ou de l’adolescent. Ceci porte atteinte à son intégrité corporelle, physique et psychique.
Ton corps est à toi !
Il faut apprendre aux enfants que leur corps leur appartient et que personne n’a le droit de le toucher sans leur autorisation.
Les enfants peuvent refuser un baiser ou une caresse, même venant d’une personne qu’ils aiment.
Ils doivent apprendre à dire NON à tout contact physique déplacé et à s’ouvrir à un adulte de confiance, qui les prendra au sérieux.
Les gestes convenables et les déplacés
On doit apprendre aux enfants ce qui ait bien ou mal. Ils doivent savoir que quelqu’un qui regarde ou touche leurs parties intimes ou leur demande de regarder ou toucher les parties intimes d’une autre personne est inacceptable.
La prévention et la protection sont de la responsabilité de l’adulte
Les enfants qui ont subis des maltraitances, ressentent de la honte, de la culpabilité et de la peur.
En tant que parent, il faut donc créer un climat de confiance avec son enfant. Ceci lui permettra de se confier à l’adulte et de ne pas garder les choses pour lui, il osera parler de ce qui le tracasse.
Ne créez pas de tabous au sujet de la sexualité. Les enfants doivent pouvoir en discuter avec leurs parents.
Soyez attentifs et réceptifs à leurs sentiments et à leur comportement.
Conseils - Ce que les enfants doivent savoir
En présence d’une personne inconnue, lui conseiller de :
°Ne pas suivre une personne que l’on ne connaît pas !
°Ne jamais accepter de friandises, d’argent ou de cadeaux d’un inconnu ni se laisser tenter par la promesse d’un bénéfice.
°Ne jamais monter en voiture avec un inconnu.Si un conducteur l’interpelle, ne pas approcher du véhicule même si l’inconnu lui offre des bonbons, l’invite à jouer avec un chiot, lui promet une surprise ou lui laisse espérer des cadeaux. Ne jamais monter à bord mais s’éloigner et se diriger vers un adulte de confiance ou un lieu sécurisant.
°Ne jamais informer un inconnu qu’il est seul chez lui.
°Si un inconnu l’aborde pour demander son chemin ou une aide quelconque, refuser d’engager la conversation. Lui répondre : Je ne sais pas.
Dites lui de se diriger vers un groupe de personnes ou vers un adulte de confiance tel qu’un policier, un garde de sécurité, un caissier ou éventuellement, une femme accompagnée d’enfants ou rentrer dans un magasin, un restaurant, un centre administratif...
D’une manière générale et en fonction de leur âge expliquez bien aux enfants :
°Au parc, au magasin, à la plage, etc., ils doivent impérativement rester dans votre champ de vision .
°Toujours demander la permission à un adulte responsable avant de s’éloigner, de quitter le domicile, de se rendre aux toilettes dans les lieux publics, etc.
°Ne jamais jouer seul en dehors des endroits sécurisés que sont l’école, son domicile, etc.
°Dans la mesure du possible, ne pas se déplacer sans être accompagné d’un adulte de confiance ou d’un ami.
°Pour se rendre à l’école, chez des copains, au club sportif, etc., respecter le trajet déterminé par vous , emprunter les grands axes passants et éclairés, éviter les raccourcis passant par des endroits déserts ou sombres.
ATTENTION ! L'auto protection des enfants ne suffit pas !
Dans 80% des cas de maltraitance, l’auteur des violences est une personne connu de l’enfant.
Soyez attentif à tout changement de comportement.
Quand un enfant a subi des attouchements, a été agressé ou violé, il va développer des troubles du comportement. "Ce sont des troubles du sommeil, avec des insomnies ou des cauchemars de l'agression. Il peut se remettre à faire pipi au lit, voire caca, ou bégayer", énumère *Dominique Frémy.
Mais attention, il ne s'agit pas de troubles propres aux violences sexuelles, insiste-t-elle. "Chez l'enfant, tout traumatisme peut introduire une rupture dans le comportement."
Néanmoins, des troubles spécifiques peuvent se développer, mais ils dépendent de l'agression subie. Par exemple, un enfant peut vouloir masturber ses frères et sœurs après un attouchement, parfois avec un objet, ou rejeter des aliments, voire refuser de manger après avoir subi une fellation.
"Tout comportement brutal ou toute régression observés chez un enfant doit alerter".
Un enfant réservé ou timide, cela peut être sa personnalité. Ce qui doit interroger, c'est lorsqu'un enfant qui ne l'est pas le devient.
*Dominique Frémy, pédopsychiatre hospitalière et thérapeute familiale,responsable de l'unité du psychotraumatisme du centre hospitalier de Novillars
Que faire si vous soupçonnez un abus sexuel ?
°Ne soyez pas en colère contre votre enfant.
°Ne faites pas sentir à votre enfant qu’il a fait quelque chose de mal.
°Ne faites pas subir un interrogatoire à votre enfant, demandez lui ce qui c’est passé : « quand » et « avec qui », mais pas « pourquoi ».
°Essayez de ne pas montrer à votre enfant que vous êtes bouleversés. Les enfants ont tendance à se sentir coupable, ce qui peut les amener à se taire.
°Assurez à votre enfant que vous allez agir et contacter une personne pour vous aider.
Des professionnels sont à votre disposition pour vous aider, ainsi que vos enfants : enseignants, travailleurs sociaux, médiateurs, médecins, psychologues scolaires, agent de police.N'hésitez pas à en parler !
* ELI Enfants en danger - Association pour la protection de l'enfance.Traite tous les aspects de la maltraitance, de la thérapie, du counselling juridique, de l'hébergement et de tout autre service de soutien requis pour les enfants victimes d'abus ou de négligence pour les adultes victimes d'abus durant leur enfance et pour les parents violents qui ont besoin d'aide.
14 Ibn Gvirol , Tel Aviv
Tel : 03 609 19 20 - 1 800 22 39 66
Site
Pourquoi les enfants n’en parlent pas ?
Les enfants se taisent parce qu’ils :
°ont peur des représailles, des menaces de l’agresseur.
°ont peur de ne pas être pris au sérieux.
°ont honte ou sont embarrassés.
°ont la conviction d’être responsable de ce qui s’est passé.
°ont la volonté de ne pas causer d’ennui à l’agresseur par loyauté envers celui-ci.
°subissent un chantage de la par de l’agresseur.
Quelles sont les conséquences de l’abus sexuel ?
Les conséquences peuvent se répercuter à court, moyen et long terme. La gravité de celles-ci dépend de plusieurs facteurs : l’âge de l’enfant, sa vulnérabilité, le type de relation avec l’agresseur, la durée et la fréquence des abus ainsi que le soutien et la réaction de son entourage.
L’enfant peut éprouver une gamme variée de sentiments : l’impuissance, la honte, la culpabilité, la peur, la colère, la tristesse, la détresse, l’isolement, l’anxiété, la baisse d’estime de soi.
On observe, chez ses enfants, une diminution d’investissement à l’école et dans ses activités.
Source - Le journal des femmes
Source - Association Local
N’oubliez pas que les enfants victimes de violence ont besoin de thérapie pour guérir.
*Psychologues-Psychiatres francophones en Israël
Le Guide pour apprendre aux enfants la Règle “On ne touche pas ici”
Notre corps, c'est nous-même, il faut bien y faire attention. C'est avec lui que nous pensons, parlons, bougeons et aimons.
Parfois des adultes ne le respectent pas, certaines caresses sont interdites. Il ne faut pas les laisser faire et en parler aussitôt à une personne en qui on a confiance.
Personne n’a le droit de nous toucher si nous ne le voulons pas.
Mais les bons gros câlins bien tendres des grandes personnes qui nous aiment et nous respectent, ceux-là font toujours du bien.
* 8 livres pour parler de « consentement » aux enfants
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